Dans les systèmes traditionnels, si l’on souhaite réinjecter l’énergie de freinage d’un trolleybus dans le réseau, cela ne fonctionne que si un véhicule preneur se trouve à proximité. Afin d’exploiter la récupération de manière plus efficiente et plus souple, deux solutions se présentent : soit on installe des batteries de stockage dans les véhicules soit on investit dans des sous-stations en veillant à ce que celles-ci puissent transmettre l’énergie récupérée au réseau général. Les deux solutions sont combinables .
Telle est la conclusion d’une étude par simulation effectuée par Railectric Sàrl sur l’exemple des transports publics lausannois (tl). Équiper l’ensemble des bus de batteries de stockage permettrait des économies d’énergie de l’ordre de 13 % par rapport à la situation actuelle sans récupération de l’énergie de freinage. De plus, ces batteries permettraient de lisser une bonne partie des pics de consommation sur le réseau. Cela réduirait fortement les chutes de tension et les sous-stations seraient soumises à une charge plus régulière. Des investissements dans l’infrastructure d’alimentation en courant pourraient ainsi être évités ou reportés. Les batteries accroissent en outre la flexibilité : en cas de chantier, les trolleybus pourraient parcourir une certaine distance sans ligne de contact aérienne. Last but not least, les batteries permettraient de renoncer aux moteurs de secours dont beaucoup fonctionnent encore au diesel et dont l’entretien est assez exigeant en raison des tests mensuels.
L’autre approche consiste à équiper les sous-stations de sorte qu’elles puissent réinjecter l’énergie dans le réseau triphasé. Cette solution permettrait un peu plus d’économies d’énergie qu’avec les batteries, mais sans les avantages susmentionnés.
Les auteurs recommandent aux tl de prendre une décision de principe : soit de passer aussi rapidement que possible à un parc de véhicules entièrement équipé de batteries, soit de compléter la flotte actuelle des véhicules réinjectant l’énergie dans le réseau par des bus équipés de batteries. Cette dernière solution n’est judicieuse du point de vue énergétique que si elle est associée à des investissements dans les sous-stations.
