Le bilan environnemental du rail peut encore s’améliorer

23.01.2025 – Le train est un moyen de transport écologique. Cependant, la construction de l’infrastructure ferroviaire, en particulier, impacte le climat et l’environnement. Une étude commandée par l’Office fédéral des transports (OFT) dresse le bilan de cet impact. Elle montre comment le bilan écologique du rail peut encore s’améliorer.

Gare de Delémont avec des bacs à plantes modernes.
Une nouvelle étude montre comment la construction de l’infrastructure ferroviaire impacte l’environnement.
© CFF

Comparée à d’autres modes de transport, l’exploitation ferroviaire est très respectueuse de l’environnement et du climat. Cependant, les constructions d’ouvrages et les aménagements du réseau ferroviaire et des gares nuisent au climat et à l’environnement. Une étude sur ce sujet, réalisée à la demande de l’OFT, est désormais disponible. Elle dresse un bilan des émissions de gaz à effet de serre et de l’impact environnemental de la construction de l’infrastructure ferroviaire en Suisse. Pour ce faire, on a procédé à des inventaires d’écobilans pour la construction de divers éléments et types d’installations de l’infrastructure ferroviaire, par exemple les rails, les traverses, les mâts en acier, les tunnels, les ponts, les quais et les passages inférieurs.

Selon l’étude, la construction d’un kilomètre de ligne ferroviaire suisse moyenne provoque chaque année, sur toute sa durée de vie, des émissions qui correspondent à peu près à celles de quatre personnes en Suisse. Celle d’un tunnel à double voie d’un kilomètre de long génère chaque année, sur toute sa durée de vie, l’équivalent des émissions annuelles d’un peu plus de onze personnes.

Potentiel d’amélioration supplémentaire

Selon l’étude, on peut construire en respectant davantage l’environnement grâce à un choix et à un dimensionnement encore plus rigoureux de chacune des installations. On peut aussi réduire les émissions en utilisant les énergies renouvelables, les carburants biogènes et une part plus importante de matériaux secondaires.

L’analyse montre qu’il existe des marges de manœuvre à différentes étapes d’un projet d’infrastructure ferroviaire : à un stade précoce, en tenant compte des émissions de fabrication, et lors de la comparaison des variantes dans la phase des études préliminaires, en intégrant les émissions dans l’évaluation. Dans les phases ultérieures, un suivi obligatoire, par exemple, peut aider à mieux exploiter les potentiels.

https://www.bav.admin.ch/content/bav/fr/home/publications/blog-oft-actualites/etude-bilan-environnemental-de-l-infrastructure-ferroviaire.html