En 2019, le Parlement a approuvé l’étape d’aménagement 2035 qui prévoit de nombreuses réalisations sur le réseau ferré suisse. L’Office fédéral des transports (OFT) vient de mettre à jour le projet d’offre 2035 qui accompagne cette étape d’aménagement. Ce document indique où et à quelle fréquence des liaisons ferroviaires pourront être proposées en 2035. Il n’est toutefois pas possible d’en déduire l’horaire 2035 définitif, car le projet d’offre va subir encore de nombreuses modifications ces prochaines années.
Projet d’offre ferroviaire 2035 : les aménagements permettront de nouvelles liaisons
L’OFT a publié en 2018 un premier projet d’offre 2035 dans le message du Conseil fédéral relatif à l’étape d’aménagement 2035 de l’infrastructure ferroviaire (EA35). Un projet d’offre indique pour chaque ligne la cadence des trains (cadence horaire, semi-horaire ou au quart d’heure) et les liaisons directes, les arrêts du trafic grandes lignes ou encore les trains régionaux.
Après les délibérations du Parlement sur l’EA35 et l’adoption de celle-ci, l’OFT a actualisé le projet d’offre qui est lié à cette étape d’aménagement. Il a pris en compte les mesures infrastructurelles supplémentaires décidées par le Parlement, mais aussi les demandes d’optimisation des cantons et des entreprises de transport. De plus, les offres de tous les chemins de fer privés et les adaptations de projet survenues dans l’intervalle ont été intégrées au projet d’offre 2035.
Ainsi, par exemple, la future « ligne directe » entre Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds est une nouvelle infrastructure qui complète le projet initial : ce nouveau tronçon permettra la circulation de trains-navettes à la cadence au quart d’heure et réduira le temps de parcours entre ces deux villes.
Demande des cantons et des entreprises de transport
De nombreuses optimisations proposées par les cantons et les entreprises de transport par rapport au projet d’offre publié en 2018 ont pu être acceptées car elles ne requièrent pas d’infrastructures en sus de celles qui ont déjà été décidées. Il s’agissait souvent de petites adaptations, par exemple pour améliorer les correspondances.
Dans certains cas, les améliorations proposées auraient eu des effets négatifs pour d’autres régions : par exemple lorsqu’un arrêt supplémentaire n’est réalisable que si l’on renonce à un autre arrêt ou si ce nouvel arrêt entrave de manière importante l’exploitation de l’entreprise de transport. Les demandes de ce type n’ont pas été retenues. Selon les possibilités, des solutions de rechange sont élaborées en vue de la prochaine mise à jour. Les propositions qui auraient requis des projets d’aménagement supplémentaires non décidés ont également été rejetées. En outre, sur quelques tronçons tels que Lausanne–Berne ou Lausanne–Brigue, les projets d’offre ont été perfectionnés.
Base de planification
Le projet d’offre sert de base pour élaborer la stratégie d’utilisation du réseau 2035, qui servira à son tour de point de départ aux plans d’utilisation du réseau pour les différentes années d’horaire et pour les horaires définitifs. Le projet d’offre 2035 sera actualisé régulièrement à l’avenir également. Il pourra ainsi être encore optimisé jusqu’à l’introduction des offres. Le projet d’offre 2035 n’est donc pas l’horaire de l’année 2035 mais bien plus une base destinée à l’élaboration des futurs horaires et une conception-cible pour la mise en œuvre des mesures infrastructurelles décidées.
OFT Actualités_n° 78_avril 2020
