Des solutions sur mesure pour l’avenir du rail avec l’étape d’aménagement 2035

Le Conseil fédéral a ouvert la consultation sur la prochaine étape d’aménagement ferroviaire. Il propose de développer le réseau ferroviaire d’ici à 2035 afin de l’adapter à la demande en transport, aux besoins des régions et aux exigences économiques de demain. Il souhaite à cet effet qu’un montant de 11,5 milliards de francs soit investi dans l’aménagement de l’infrastructure.

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© Hans-Peter Kurz

Le 29 septembre dernier, le Conseil fédéral a décidé de proposer une nouvelle étape d’aménagement (EA), dont le montant s’élève à 11,5 milliards de francs et dont la réalisation est prévue à l’horizon 2035. Ce projet expose des solutions sur mesure pour relever l’ensemble des principaux défis :
 

  • Les aménagements prévus sont conçus de manière à pouvoir répondre à la croissance du trafic (51 % dans le transport de voyageurs et 45 % dans le fret ferroviaire d’ici à 2040).
  • Le Conseil fédéral a retenu la variante de l’EA d’un montant de 12 milliards de francs, à réaliser d’ici à 2035, et non celle, plus modeste, qui prévoit 7 milliards de francs avec un horizon de mise en œuvre en 2030. La variante EA 2035, contrairement à la variante EA 2030, permettrait en effet d’éliminer pratiquement tous les goulets d’étranglement qui se profilent. Elle est en outre plus intéressante d’un point de vue économique, contenant un plus grand nombre de projets au rapport coût/utilité favorable, tandis que la variante à 7 milliards de francs se concentrerait uniquement sur les zones où les surcharges de trafic sont les plus lourdes.
  • La variante de l’EA d’un montant de 12 milliards de francs sera financée via le fonds d’infrastructure ferroviaire et n’engendrera ni surcoût ni charge supplémentaire pour le contribuable.
  • Le processus de planification tient compte des intérêts de l’ensemble des partenaires concernés par l’EA. Les cantons, regroupés en régions de planification, ont été impliqués dans l’élaboration du projet dès le début du processus. Ils ont pu intégrer leurs concepts d’offre régionaux au projet et les classer par ordre de priorité. Les CFF, en tant qu’opérateurs du trafic longues distances, ont pu faire de même, et la branche du transport de marchandises également.
  • Pour ce qui est de la gare de passage de Lucerne et du maillon central de Bâle, que les régions concernées jugent importantes mais qui, d’un point de vue global, ne sont pas prioritaires, le Conseil fédéral propose une solution spécifique qui consiste en un financement par des tiers. Dans les deux projets, la Confédération finance des travaux de planification supplémentaires.
  • En sus des mesures à entreprendre sur le réseau des CFF, l’EA prévoit sur les chemins de fer privés de nombreuses améliorations qui ne nécessitent que de modestes investissements mais dont l’utilité est considérable, en particulier au niveau régional.
  • L’EA 2035 proposée tient également compte des exigences de la loi sur l’égalité pour les handicapés en prévoyant de financer l’adaptation de plusieurs gares de taille moyenne.
  • Cette étape d’aménagement est la première à avoir pris en compte dès le début les intérêts du transport de marchandises au même titre que ceux du transport de voyageurs, ce qui se traduit par la réalisation d’un réseau express et par des investissements dans des installations de transport de marchandises.

 

Les cantons, les partis, les associations et autres milieux intéressés peuvent prendre part à la consultation en exprimant leur avis sur les propositions du Conseil fédéral jusqu’au 15 janvier 2018.

 

OFT Actualités No 54 Octobre 2017

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